Site du doyenné Val-de-Bièvre

L'Église catholique

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Vivre Diaconia 2013 avec le MCR

Vivre Diaconia 2013 avec le MCR

Le groupe M.C.R. de Saint-Léonard a participé à la démarche que l’Église de France nous invite à vivre avec Diaconia 2013 à partir de la Parole (Jn 13, 1-15) , servir la Fraternité.

Le lavement des pieds des disciples par Jésus en saint Jean est inattendu et déconcerte Pierre alors qu’aucune réaction n’est mentionnée pour les autres. Pour Pierre, ce n’est pas à Lui, le Maître et Seigneur, de réaliser cette démarche faite habituellement par l’esclave de la maison. Cela ne convient pas. Il refuse quand vient son tour. Et pourtant : « Lui, de condition divine, …s’anéantit luimême prenant la condition d’esclave et devenant semblable aux hommes… s’humilia jusqu’à la mort et à la mort de la croix… c’est pourquoi Dieu l’a exalté, lui donnant un nom qui est au-dessus de tout nom ». (Ph 2, 6-9). Mais Pierre n’aura pas de part avec le Christ s’il n’accepte pas de rentrer à son tour dans ce mouvement : participer à l’abaissement de Jésus pour participer à son relèvement.

Par ce geste, le Christ donne sens à sa mission : Serviteur du dessein du Père, il donne sa vie par amour jusqu’à la croix pour sauver tous les hommes. « C’est un exemple que je vous ai donné. Vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ». Par ce geste, doit naître la communauté de ses disciples à travers l’amour mutuel qu’ils doivent vivre et qui les rend frères et serviteurs les uns des autres.

Aujourd’hui, chacun de nous, par le baptême, est plongé dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui. Comme le Christ et à sa suite, nous avons à accepter d’être fils du Père pour devenir frères dans la famille Église. C’est une question de vie. Qu’est ce que cela bouscule ? Dieu n’est pas toujours à l’image que nous nous faisons : Il est Tout Autre... « Mes pensées ne sont pas vos pensées, ... »

A quoi sommes-nous prêts pour progresser dans la connaissance de Jésus-Christ et de l’alliance avec Dieu ? Servir l’autre, c’est lui permettre d’ETRE, d’avoir un visage, une histoire, de Vivre ; Servir réclame un désencombrement de nous-mêmes, demande un regard attentif, bienveillant, positif envers quiconque, car l’autre, fut-ce le petit a quelque chose à m’apporter : « se laisser évangéliser »

Qu’est-ce que cela nous dit des fragilités qui peuvent enfermer, isoler ? Aujourd’hui comme hier, au temps de Jésus, elles sont multiples : relatives à la santé : maladies, handicaps, dépendances ; celles des blessures familiales de toutes sortes ; celles dues à l’égoïsme, l’indifférence, la violence, l’exclusion ou le chômage qui détruit la dignité et entraîne un mal être…

Quelles fraternités vécues ? Au point de départ, il faut l’ouverture du cœur et de l’esprit : pas d’exclusion à cause de la race, de la langue, de la croyance, de la culture…
Tout homme grandit dans l’échange et la réciprocité ; la relation affective et effective est transformante. C’est un chemin qui épanouit.

Quel visage montrons-nous à nos contemporains ?... Il suffit souvent de peu de chose : une parole aimable, un sourire, une écoute attentive, un service rendu ; patience et douceur dans le quotidien. Dans les rapports avec autrui, pas de curiosité intempestive, mais du respect, du tact et de la discrétion. Dans un groupe, permettre à l’autre de s’exprimer : « tu as ta place parmi nous ». Valoriser la personne : « j’ai besoin de toi, tu comptes pour moi ». Dans l’accueil, la cordialité ouvre les cœurs et crée des liens. L’exemple entraîne.

Prière : Seigneur, donne-nous ton regard sur tous ceux que nous rencontrons et qui sont nos frères. Ouvre nos cœurs à ta parole, ouvre nos vies à ton Esprit.

Gabrielle Laurent, Sr Marie-Thérèse pour le M.C.R