LA VALEUR DU TEMPS

Une des dimensions essentielles de la vie chrétienne est de porter du fruit, de bien utiliser les années qui nous sont données. Notre vie est un « pèlerinage » et
nous sommes de passage. Nous vivons au temps du pèlerinage.

Nous sommes ici de façon transitoire et le provisoire fait partie de notre vie. Nous devons continuellement nous repositionner et nous réadapter à une réalité nouvelle. « Le temps se fait court et il nous faut carguer (replier) les
voiles pour entrer au port » et Jésus ajoute : « Les temps sont accomplis et le Règne de Dieu est tout proche ».

Ovide écrivait : « Le temps est un animal féroce qui dévore tout... la jeunesse, la santé, les richesses, la force physique, les projets les plus chers... ». Sur les clochers des églises du Moyen Âge, on inscrivait la phrase suivante : « Il est
plus tard que tu ne penses ». « Tuer le temps ! C’est ce que l’être humain essaye toujours de faire. Mais à la fin, c’est le temps qui nous tue. » (H. Spencer) « Le temps passe vite, on ne le voit pas ».

Dans la Bible, le temps est un élément bon et positif. C’est un don qui nous est offert, c’est un cadeau de Dieu. Il nous permet de porter du fruit, de « nous convertir », de participer à la création d’un monde plus humain. Selon Jésus et
selon saint Paul le temps est une porte ouverte sur un avenir meilleur. Il ne s’agit pas de pleurer sur le temps qui passe, mais d’accueillir avec gratitude les « temps nouveaux » qui s’ouvrent à nous. « Les temps sont accomplis » !

Face au mal qui est omniprésent, nous espérons toujours que les gens « se convertissent » et qu’ils changent leur attitude. Le Christ nous suggère plutôt de commencer le changement par nous-mêmes : « Pour que le monde change, il faut que les individus changent ».

Pour vivre dans un monde meilleur il nous faut changer notre perception des choses. Nous sommes dans ces derniers temps. Aujourd’hui peut-être plus qu’en d’autres périodes, nous avons conscience d’être dans un monde qui passe.

Que pouvons-nous faire ?

Comme Jonas à Ninive, notre mission est de pousser un cri d’alarme dans notre société. Pouvons-nous être témoins de la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu par nos paroles, par notre manière de vivre, par notre attention et notre disponibilité à l’égard de ceux qui nous entourent ? Il y a des raisons profondes de croire. En ce monde, existe un point d’appui solide pour l’homme : l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ !

Si nous sommes invités, dimanche après dimanche, à célébrer le jour du Seigneur par l’eucharistie, ce n’est pas simplement parce que cela nous fait du bien. Nous y recevons le moyen d’articuler nos initiatives, nos tentatives et nos œuvres en ce monde avec le ferment décisif de la transformation du monde qu’est le Christ livrant sa vie par amour pour les hommes.

Quelle que soit notre situation dans la vie du monde, chacun est donc convié à s’interroger sur sa responsabilité et sur la réponse qu’il accorde à l’appel du Seigneur. Même si nous ne sommes pas tous appelés à quitter famille ou métier, du moins nous sommes tous invités à ne rien préférer à l’amour du Christ et à entrer avec Pierre, André, Jacques et Jean, dans la mission du Christ.

Père Louinès Plaisir, curé

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Obsèques à Ste Colombe : Madame Andrée IRIARTEGOUTY – Monsieur Michel LEVY – Monsieur Michel DUMAS – Monsieur Luc GUILLON- Madame Josepha ESPEJO - Monsieur Jean-Claude PITEUX