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Mercredi de carême du 19 mars 2014 à Cachan : La vocation religieuse

Mercredi de carême du 19 mars 2014 à Cachan : La vocation religieuse

Témoignage de Sœur Anne-Marie : « La vocation religieuse »

« Dieu a préparé en moi un cheminement vers cette vocation religieuse ».

La vocation, en latin, signifie « l’appel ».

Dans la vie religieuse le « Toi seul » dit au Christ conduit à accueillir l’amour de Dieu qui se donne pleinement.

C’est bien des années après que l’on peut comprendre comment Dieu prépare ...


Troisième d’une famille de huit enfants, (longtemps fille unique au milieu des 5 garçons) Anne-Marie a reçu durant sa jeunesse une éducation familiale chrétienne. Sa famille habitait Epinal dans les Vosges. Elle ressentit tôt en elle l’appel d’une vie tournée vers Dieu.

Elle a suivi sa scolarité en école privée, sauf pour la terminale effectuée en lycée public. Et c’est ce moment particulier qui a bousculé sa vocation.

Déjà en seconde, ayant eu une camarade qui ne connaissait pas Jésus, elle a réalisé combien elle avait déjà, pour sa part, le grand bonheur de connaître Jésus.

Elle avait alors eu l’idée d’une vie missionnaire à Madagascar, à laquelle ses parents ne répondirent point !

Dans l’ambiance du lycée, à ce moment-là, tout prit un sens précis. Elle sut qu’elle voulait donner sa vie à Dieu au milieu du monde, c’est-à-dire faire connaître Dieu, mais sans signe de reconnaissance extérieur… Elle avait vaguement entendu parler de l’engagement d’une personne qui vivait ce genre de vie. 40 ans plus tard, elle a découvert que Guitmi Galmiche -c’était elle- était une compagne de Madeleine Delbrêl.

Elle vint ensuite à Paris pour préparer un BTS d’économie sociale familiale et, dans cette école, elle eut l’occasion de faire une retraite.

Elle rencontra alors la Société des Filles du Cœur de Marie, fondée sous la Révolution française en 1791. Elle y entra en 1958. Cette nouvelle existence authentique, au milieu du monde, lui révéla vraiment ce qu’elle souhaitait vivre au plus profond d’elle-même.

Devenant religieuse, elle prononça les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, à vivre au cœur d’une vie fraternelle, sans avoir une vie apostolique spécifique. Elle ne portait pas de tenue vestimentaire précisant son statut de religieuse.



Comment Dieu prépare-t-il les choses ?

Elle enseignait les arts ménagers à Paris quand ses responsables lui ont demandé d’aller en Fac préparer une maitrise de biochimie, ce qui fut fait et correspondait parfaitement à son attente, c’est-à-dire à ses centres d’intérêt intellectuels.

Après avoir enseigné à Paris elle fut envoyée à Blois pour enseigner la physique, la chimie et les sciences.

En 1982, la Supérieure Générale de la Société des Filles du Cœur de Marie lança un appel pour s’engager en Afrique. Anne-Marie se sentit instantanément interpellée, eu égard à ce souhait qu’elle avait eu plus jeune. Elle saisit cet appel et se proposa pour cette mission.

Elle fut envoyée en Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso, à Bobo-Dioulasso où elle enseigna les arts ménagers et les maths.

Le Burkina Faso est un pays très enclavé, très accueillant qu’Anne-Marie a particulièrement aimé. Comme si la situation géographique du pays avait une répercussion sur le comportement de ses habitants, peu portés sur les apparences, mais attentifs à l’approfondissement de la relation avec autrui et à l’intériorité des êtres.

Nommée Provinciale de l’Afrique de l’Ouest pour le Burkina et le Bénin pendant 6 ans, elle découvrit alors des cultures très différentes, des religions variées, dans un climat interreligieux fort riche et harmonieux, les musulmans se mêlant spontanément aux catholiques, avec ouverture.

Anne-Marie a donc tout le temps ressenti le contexte interreligieux comme très naturel et propice en Afrique.


Cette période de vie se révèle particulièrement enrichissante pour elle.

Elle rencontra aussi d’autres Provinciales des Filles du Cœur de Marie, ce qui lui a donné l’occasion d’un séjour à Madagascar, c’était son souhait initial de jeunesse !

Ayant assuré la direction du Lycée Marie-Adélaïde de Cicé pendant plus de 15 ans, elle installa une de ses anciennes élèves (Fille du Cœur de Marie) à sa place et mit en place une coopérative, pour aider d’anciennes élèves sans travail et une unité de fabrication de farine Misola (mil, soja, arachide) pour lutter contre la malnutrition.

Elle est rentrée définitivement en France en 2006 et envoyée à Châlons-en-Champagne, pour accompagner les filles du Cœur de Marie sur place. Elle fut aussi amenée à assurer l’intérim de la direction de l’Ehpad.

Elle s’attache alors à témoigner abondamment auprès des jeunes, témoin à Lisieux auprès de jeunes de 6ème et 5ème …

Anne-Marie porte en elle une conviction importante qu’elle cherche à révéler aux jeunes rencontrés sur son chemin :

« Dieu aime chacun aujourd’hui comme il est ».

Son statut d’anonymat en tant que religieuse l’amène toujours à témoigner en tant que chrétienne alors qu’on peut la percevoir de premier abord comme une laïque.


Parcours de vie d’Anne-Marie :

On perçoit, en écoutant l’itinéraire de foi et de vie d’Anne-Marie à quel point la vocation, l’appel s’est ressenti très tôt dans son existence, même si ses parents n’entendaient pas vraiment cette intime inclination. On entrevoit ensuite de quelle façon l’appel de la vocation s’enracine souvent dans la rencontre avec l’autre : celle-ci s’avère toujours déterminante pour la vocation qui s’affirme et devient conviction.

L’appel est humain, il porte un visage.


Présentation de la Congrégation :

La Société des Filles du Cœur de Marie est un institut religieux apostolique fondé en 1791, en pleine tourmente révolutionnaire.

Aujourd’hui, les Filles du Cœur de Marie sont présentes en Europe, en Afrique, en Amérique et en Asie.

Dès les premiers temps de la société, les Filles du Cœur de Marie ont été appelées à mettre tous leurs talents humains et leur énergie au service du monde et de l’Église, dans une écoute et une attention aux besoins des temps et des lieux.

L’absence de signe distinctif et d’apostolat particulier leur permet d’être présentes en plein monde et dans tous les milieux.

La maison - mère de la Société des Filles du cœur de Marie est 39, rue Notre-Dame des Champs dans le 6ème à Paris.

Actuellement il y a 1500 religieuses dans le monde, dont un peu moins de 200 en France et un peu plus de 200 en Inde, chiffre là-bas en progression.

La Supérieure Générale actuelle est mexicaine, la précédente Supérieure Générale était indienne.

Chaque province a une responsable provinciale.


« Le discernement est le cheminement vers Dieu :

sentir en soi au fond de son cœur l’élan irrépressible d’être au service des autres. »

« Jésus fait signe dans nos vies de multiples manières. »

« C’est dans la fidélité au Christ que l’on découvre la mission à laquelle on est appelé. »

« Dieu m’attendait »

Sœur Anne-Marie